Avec de la détermination, de la solidarité et beaucoup de volonté, nos joueurs ont fait honneur au football tunisien. Une qualification aux quarts de finale amplement méritée.
Formation de la Tunisie : Hassen (Ben Mustapha 120’), Kechrida, Bronn, Meriah, Haddadi, Chaalali, Skhiri, Sassi, Badri (Khazri 68’), Khénissi (Bedoui 90’) et Msakni (Sliti 82’).
Même les plus sceptiques aspiraient à ce que l’Équipe de Tunisie, décevante voire inquiétante au premier tour, présente un visage complètement différent face au Ghana. Les supporters tunisiens et même les observateurs les plus avertis croyaient en cette équipe de Tunisie qu’ils n’avaient pas reconnue tout au long du premier tour. Tout le monde voulait tourner cette page sombre du tournoi continental et la réaction de nos joueurs contre le Ghana ne s’est pas fait attendre. Hier, nous avons retrouvé le plaisir de voir jouer notre team national, offensif lors des premières minutes de la rencontre et adoptant, enfin, son style de jeu habituel.
La première occasion du match était l’œuvre de Msakni qui a tenté un centrage direct, mais le portier ghanéen, Ofori, était bien en jambes, interceptant sa balle (3’).
Quatre minutes plus tard, notre attaque est revenue à la charge par le biais de Khénissi qui s’est fait bousculer par les deux défenseurs axiaux (10’).
Côté défense, Moez Hassen s’est montré bien en jambes, s’interposant à la première occasion ghanéenne en arrêtant un coup franc direct bien botté à la limite de la zone des 16mètres (10’).
Et les Ghanéens d’entrer dans le match à partir de cette action et de faire une bonne maîtrise des débats, particulièrement au niveau du milieu de terrain, chose qui a atténué les ardeurs des attaquants tunisiens.
Après une dizaine de minutes de tâtonnements, les Tunisiens sont montés de nouveau à l’attaque et Badri de centrer de la droite pour Khénissi qui dévia de la tête pour Skhiri mais Partey, plus rapide que le milieu tunisien, coupa la trajectoire de la balle (22’). Une minute plus tard, Khénissi tenta sa chance en pleine surface de réparation adverse, mais a perdu son équilibre suite à un duel physique avec Nuhu (23’). Vers la fin de la période initiale, le Ghana a connu un autre moment fort. Heureusement que Moez Hassen était dans un grand jour, dégageant en corner un tir puissant d’Ascquah (41’).
Bédoui, l’erreur fatale !…
Après une première mi-temps plutôt équilibrée et lors de laquelle chacun des deux protagonistes a eu ses moments forts, nous étions curieux de voir l’aptitude des nôtres à maintenir le cap, notamment sur le plan physique, contre la solide formation ghanéenne qui entama avec force la deuxième période de jeu. En témoigne l’action offensive menée par Owusu qui se faufila sur la droite avant de tirer sur la dernière ligne, mais Hassen lui ferma l’angle de tir (51’).
La réaction tunisienne ne tarda pas et sur un contre rapide, le tir de Haddadi est dévié en corner (53’). Les dix dernières minutes annoncèrent donc la couleur : Tunisiens et Ghanéens étaient décidés à en découdre au plus vite. Physiquement, nos joueurs ont fléchi pendant un petit quart d’heure, ayant un mal fou à aligner deux passes de suite. Heureusement que ce fléchissement n’a pas trop duré et Badri de se faufiler sur la droite avant de centrer pour Khénissi qui tomba par terre suite à un duel avec un défenseur ghanéen (68’).
Ce fut la dernière action de Badri avant de céder sa place à Khazri qui se montra dangereux sur sa première action entreprise et de voir son tir dévié en corner (69’).
L’entrée de Khazri apporta une plus-value à l’animation offensive et Khénissi de voir sa balle s’écraser sur la transversale (70’).
Khazri, qui venait de faire son entrée, piqua une balle à Kechrida qui centra pour Khénissi et ce dernier de terminer le travail en logeant la balle d’un tir aussi puissant que le portier ghanéen n’a rien vu venir (73’).
Et alors qu’on jouait le temps additionnel et qu’on s’apprêtait à fêter notre qualification, Bedoui qui venait de faire son entrée à l’ultime minute du temps réglementaire a commis l’irréparable en marquant de la tête contre son camp (90’+1).
Khazri a constitué la carte gagnante d’Alain Giresse. On ne peut pas dire autant pour Bédoui qui a obligé ses camarades à jouer les prolongations lors desquels Moez Hassen a été l’auteur d’une jolie parade (94’). Khazri, lui, a servi sur un plateau Sliti.
Ce dernier a préféré remettre la balle à Khazri au lieu de tirer. Une balle malheureusement perdue (96’). Deux minutes plus tard, Khazri a failli doubler la mise, mais son puissant tir est dévié en corner (100’).
Les prolongations n’ont rien changé à la donne et les deux protagonistes de passer à la séance des tirs au but. Et la Tunisie de se qualifier à l’issue de ladite séance (5-4).
Pourvu que le miracle tunisien en cette CAN d’Egypte ne s’arrête pas en si bon chemin. C’est tout le mal que nous souhaitons à nos Aigles qui ont assuré leur envol hier décrochant avec brio leur billet pour les quarts de finale. Bravo les gars